Il y a une question qu'on m'a souvent posé, c'est comment habituer notre calopsitte à nos doigts, qu'elle vous ai été vendu apprivoisé ou non. Je vous dirais d'abord qu'on peut tout autant devenir complice avec une calopsitte non apprivoisé, qu'il vous faut juste du temps et de la patience.
Comprenons nos petites boules de plumes, selon leur vision des choses, nous sommes immenses, grand, impressionnant et potentiellement dangereux, car elles craignent tout ce qui est plus grand qu'eux. Il nous est donc important de leur montrer qu'on est peut-être grand, mais qu'on est pas méchant.
Commençons d'abord ce qu'il ne faudra surtout pas faire, ce qui risque de réduire à néant tous vos efforts et la confiance de la calopsitte pour vous:
- l'attraper par le dessus et plus généralement, l'attraper tout court. La calopsitte se croira proie dans les serres d'un prédateur et... vous comprendrez bien que ce n'est pas vraiment une situation appréciable. Pour la petite histoire, mon père l'a fait une fois avec Kirouette, pensant bien faire car il s'était envolé, mais l'oiseau l'a pincé pour se défendre, et depuis a refusé de le laisser l'approcher.
- le forcer à venir sur votre doigt ou votre main. S'il ne veut pas, c'est qu'il ne veut pas, ou il n'en a pas envie, ou il ne vous connait pas assez, mais l'important est de ne pas insisté. Venir sur votre doigts doit rester un plaisir pour lui comme pour vous, et non une contrainte.
Continuons sur tous les stratagèmes auxquels on peut se livrer pour que votre compagnon à plume s'approche de votre doigts, puis s'en serve comme perchoir.
Avec les toutes jeunes calopsittes, qui ne mangent pas encore toutes seules, je n'ai jamais eu de difficulté, on leur caresse doucement le ventre avec le dos de l'indexe et elles y montent presque par réflexe.
Avec les plus âgés, n'ayant jamais connu l'homme mis-à-part de loin, il faut ruser et exploiter leurs points faibles: la curiosité et la gourmandise.
Il y a lors des soins quotidiens que vous apporter à sa cage (renouvellement des graines, changement de l'eau, ...), où la curiosité titillé, votre calopsitte suivra avec attention tout ce que vous faites. C'est généralement pendant ses moments que mes cocos en profitent pour jouer avec mes cheveux qui les ont toujours beaucoup intéressé, mais ça, ça viendra par la suite. ;)
Votre premier objectif sera que votre boule de plume s'approche de votre main, jusqu'à toucher du bout du bec vos doigts.
Pour cela, titillez sa gourmandise avec un petit morceau de pain, tenu entre les deux doigts, après vous êtes assuré qu'elle sait ce que sait et que c'est super bon. Vous la verrez tenter de s'approcher, reculer précipitamment, retenter de s'approcher, et si vous restez parfaitement immobile, elle viendra prendre du bout du bec un peu de pain là où elle peut être le plus loin possible de vos doigts.
Cette étape franchi, le reste viendra tout seul. Elle craindra de moins en moins de s'approcher pour manger le pain, et tâtonnera même du bec vos doigts pour savoir ce que c'est. C'est alors qu'elle n'hésitera guère plus à récupérer les petites miettes tombées un peu plus bas sur votre main, puis se juchera sur votre doigt pour déguster le pain plus à son aise.
Laissez-lui juste le temps qu'elle a besoin, certains sont plus aventureux (ou gourmand) que d'autres.
Vous pourrez ensuite remplacer le pain par un jouet qu'elle n'a pas accès autrement, pour qu'elle monte avec plus d'assurance sur votre main pour le triturer. Elle ne tardera alors pas trop à escalader votre bras pour becqueter vos lunettes, boucles d'oreilles, collier, ou même cheveux.
Encore pour la petite histoire, Piou Piou aime beaucoup mon épaule, pouvant y rester longtemps pour faire sa toilette ou simplement faire la sieste, et s'y réfugie si quelque chose l'effraye.
Ci-dessous, Pirlouis n'hésitant pas à monter en partie sur ma main pour avoir le plus gros morceau de pain avant qu'il ne soit distribué à tout mon petit monde. ^^